Et si la finance devenait la meilleure « amie » du climat ?

ExxonMobil

De plus en plus d'investisseurs institutionnels mettent la pression sur les entreprises pour qu'elles sortent des industries les plus polluantes. Par conviction? Ou par peur que n'éclate une « bulle carbone »?

Publié le 17-01-2020 par Jérôme Marin

« Nous sommes à l'aube d'une transformation fondamentale de la finance », prédit Larry Fink. Dans sa lettre annuelle, publiée mardi 14 janvier, le patron de BlackRock annonce ainsi un changement radical de sa politique d'investissements. Désormais, le plus important gestionnaire d'actifs du monde promet de placer le développement durable au coeur de sa stratégie. Et donc d'abandonner les secteurs les plus polluants, à commencer par le charbon. « Nous voterons plus volontiers contre la direction et les administrateurs des entreprises ne faisant pas assez de progrès », promet-il par ailleurs. Certes, ces engagements ne portent pas sur la gestion indicielle, qui représente environ deux-tiers des 7.500 milliards d'actifs gérés. Et s'ils devront être confirmés dans les faits, ils pourraient, en raison du poids et de l'influence de BlackRock, entraîner d'autres fonds dans son sillage.

En attendant, cette décision constitue déjà un argument supplémentaire pour les plus optimistes, qui prédisent que la finance va devenir un moteur de la transition écologique. Bien davantage encore que l'opinion publique qui tente de faire bouger les gouvernements, que les consommateurs qui peuvent changer leurs habitudes d'achat ou que les jeunes diplômés et les salariés qui refusent de travailler pour une entreprise non vertueuse. En effet, leur impact reste encore bien trop limité vis-à-vis de l'urgence climatique, faisant dire à l'essayiste américaine Naomi Klein, dans son dernier livre (On fire, n

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