Éparpillé façon puzzle

Philippe Boyer, Covivio (ex-Foncière des Régions)

OPINION. Facebook cristallise les griefs contre les réseaux sociaux. De scandales à répétition en passant par les effets négatifs sur la démocratie ou l'impact sur la population, les géants du Net, et en particulier Facebook, sont la cible de ceux qui veulent les réguler, voire les démanteler. Par Philippe Boyer, directeur de l'innovation à Covivio.

Publié le 12-06-2019 par Philippe Boyer

Nul besoin de maîtriser la langue de Shakespeare pour comprendre le titre et mesurer l'intensité de la tribune parue dans le New York Times début mai : « It's Time to Break Up Facebook »[1]. Outre qu'il s'agit d'un véritable appel au démantèlement de Facebook, l'auteur de ces lignes, décrivant avec force détails la personnalité de Mark Zuckerberg, n'est autre que Christopher Hughes, ancien bras droit de Mark Zuckerberg et co-fondateur du réseau social.

« Mark n'est pas une mauvaise personne. Ça serait super qu'il puisse résoudre ce problème tout seul, mais ça n'est pas possible... Il est temps de démanteler Facebook », estime-t-il.

Et d'achever son réquisitoire en expliquant, dans une vidéo, ceci :

« Facebook est devenu trop gros et trop puissant. Je ne travaille plus pour Facebook depuis longtemps, mais je me sens responsable de son évolution. Nous n'avons pas assez réfléchi à la manière dont l'algorithme du News Feed pouvait modifier notre façon de penser, influencer les élections ou donner une telle importance aux dirigeants nationalistes. Et je suis inquiet que Mark se soit entouré d'une équipe qui renforce ses convictions au lieu de les défier. »

Une décennie de scandales

Évidemment, une telle crucifixion sur la place publique ne doit rien au hasard. Christopher Hughes, au même titre que les membres du Congrès des États-Unis, ainsi que les autorités politiques de nombreux pays, sans parler de la mobilisation générale de la presse, se réfèrent à la décennie de scandales

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