Éolien en mer : la course au gigantisme s'intensifie

Le danois orsted va investir 27 milliards d'euros dans l'eolien d'ici 2025

Mi-septembre, deux gigantesques parcs éoliens offshore ont été attribués aux États-Unis et au Royaume-Uni. Cette course à la taille, qui doit permettre de réaliser des économies d'échelle, reste encore limitée en France.

Publié le 25-09-2019 par Jérôme Marin

Avec 630 éoliennes hautes de 200 mètres, le projet est d'une ampleur inédite. En mer du nord, à 130 kilomètres de ses côtes, le Royaume-Uni ambitionne de construire la plus grande ferme d'éoliennes offshore au monde. Une fois terminée, pas avant 2023, celle-ci pourra produire 5% de l'électricité consommée outre-Manche. Et alimenter 4,5 millions de foyers.

Baptisé Dogger Bank, le projet ne témoigne pas seulement de l'avance britannique dans l'éolien en mer. Il illustre aussi la course au gigantisme du secteur. Ces parcs plus vastes permettent en effet de réaliser des économies d'échelle, en particulier sur le raccordement électrique et sur la maintenance, souligne Matthieu Monnier, de France Énergie Éolienne. Parallèlement, les fabricants conçoivent des turbines plus puissantes pour abaisser encore davantage les coûts d'exploitation.

Au cours de l'appel d'offres, remporté mi-septembre par l'entreprise britannique SEE et la société norvégienne Equinor, le prix de rachat du MWh a ainsi touché "un niveau historiquement bas", se félicite Kwasi Kwarteng, le ministre de l'Énergie et de la croissance propre. À environ 45 euros le MWh, ce prix est ainsi inférieur aux tarifs pratiqués au Royaume-Uni sur le marché de gros, souligne The Guardian.

La France en retard

La construction de la ferme de Dogger Bank doit débuter début 2020. Les premières éoliennes entreront en service en 2023. A terme, le parc aura une capacité totale de 3,6 MW. C'est, par exemple, cinq fois plus que celui d'Eas

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