En passe de fusionner avec Siemens, le patron d'Alstom regrette le "patriotisme mal placé"

Siemens alstom pense franchir aisement l'obstacle de la concurrence

Henri Poupart-Lafarge se veut rassurant alors que la fusion annoncée des branches ferroviaires du français Alstom et de Siemens suscite des craintes au niveau de l'emploi et du transfert de compétences, notamment à cause du pays d'origine de Siemens, l'Allemagne.

Publié le 28-09-2017 par latribune.fr

"STX aux Italiens, Alstom aux Allemands, passent aux mains étrangères !" Qu'elles viennent de Bernard Accoyer; secrétaire générales des "Républicains" ou d'autres, la prise de contrôle du fleuron industriel français, producteur du fameux TGV, par le groupe allemand suscite en France critiques et craintes pour l'emploi. Des craintes infondées voire déplacées pour certaines, a estimé jeudi sur Radio Classique le patron d'Alstom, Henri Poupart-Lafarge.

"L'opération fait énormément sens. Commencer à lui taper dessus uniquement parce que l'actionnaire [Siemens] est allemand, oui, je trouve que c'est un patriotisme assez mal placé", a-t-il souligné, rappelant que le centre décision restera en France.

Le français Alstom et l'allemand Siemens ont annoncé mardi une fusion "entre égaux"de leurs activités ferroviaires  - dans les faits cela se traduit par une prise de contrôle d'Alstom - pour faire face à une forte concurrence chinoise. "Nous sommes absolument persuadés que ce nouveau groupe plus solide permettra in fine des créations d'emplois", a ajouté le patron d'Alstom, qui prendra la tête du nouveau groupe ferroviaire après la fusion avec Siemens, mettant en avant un marché de la mobilité "en forte croissance".

 Garanties sur l'emploi

Le nouveau groupe s'est engagé au maintien de l'emploi et des sites industriels pour une durée de quatre ans. L'Etat français a assuré avoir obtenu des "garanties solides", selon le ministre français de l'Economie Bruno Le Maire : maintien de l'empl

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