Emploi, dette : les doutes des économistes sur les prévisions du gouvernement pour le quinquennat

Bercy ministère des Finances

À quelques jours du verdict de l'agence Standard & Poor's, le gouvernement veut donner des gages de sérieux budgétaire. Mais ces efforts pourraient être mis à mal. Les économistes du Cepremap estiment dans une note que les prévisions du gouvernement sur l'emploi, le désendettement et l'inflation en France sont optimistes. Pour tenir de tels objectifs, il faudrait que les entreprises baissent leurs taux de marge de 9 points. Ce qui semble peu réaliste aux yeux des chercheurs.

Publié le 28-11-2023 par Grégoire Normand

À quelques jours du verdict très attendu de l'agence de notation Standard & Poor's, le stress monte dans les couloirs de Bercy. Depuis plusieurs semaines, les ministres Bruno Le Maire (Economie) et Thomas Cazenave (Comptes publics) redoublent d'efforts pour assurer du « sérieux budgétaire » de l'exécutif. Dans les colonnes de La Tribune Dimanche, le duo du ministère des Finances assurent que « le quoi qu'il en coûte » est, cette fois-ci, fini.

« Nous sommes dans un monde nouveau, où l'argent est cher et où les taux d'intérêt sont élevés. Nous avons défini une trajectoire pour revenir sous les 3 % de déficit public en 2027 et accélérer ainsi le désendettement de la France », a ainsi insisté Bruno Le Maire.

Lire aussi« La question, c'est de savoir si nous gérons ou si nous transformons » (Bruno Le Maire et Thomas Cazenave)

Dans ce contexte explosif, les économistes du Cepremap (Centre pour la recherche économique et ses applications) estiment que les prévisions du gouvernement prévues dans le budget 2024 sont « optimistes ». Dans le projet de loi de finances, « l'endettement se stabilise en grande partie grâce à la croissance, pas à la réduction des déficits », taclent-ils.

La croissance du PIB ? « Sa prévision est très forte et elle est très riche en emplois, ce qui implique un fort ralentissement de la productivité. Si la France veut tenir ses objectifs de croissance, les entreprises devront accepter de réduire leurs marges. Or, il n'y a rien d'évident à cela », explique à L

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