Emmanuel Macron, « en même temps » fidèle et félon de gauche

La gauche française aujourd'hui en décomposition et qui se singularise dans l'Europe des vigoureuses social-démocraties, « paye-t-elle » la politique de... gauche menée depuis 2017 ? Le bilan d'Emmanuel Macron une fois scruté au révélateur des marqueurs de gauche peut être résumé ainsi : de grandes promesses et une concrétisation insuffisante, des actes réels et d'autres manqués, des trahisons dissimulées sous d'ostensibles effets d'annonce mais aussi de véritables initiatives. Ni de droite ni de gauche : le chef de l'Etat avait promis de suivre cette ligne de crête, et finalement il a tenu parole, mais par un chemin de traverse : celui d'être de droite ou de gauche au gré des intérêts circonstanciels et du principe de réalité. Au risque de décevoir à droite (un peu), à gauche (beaucoup).

Publié le 17-02-2022 par Denis Lafay

Ultime tribune de ce recueil. Nous sommes au début du mois de février. Sauf si bien sûr d'ici au 10 avril Emmanuel Macron et Valérie Pécresse sont jugés coupables de détournement de fonds et bannis du scrutin, si la Corée du Nord largue une bombe atomique sur Paris, si le choléra dévaste le pays, si l'Azerbaïdjan envahit l'Europe, si le CAC 40 dévisse à 2.000 points et le chômage franchit la barre des 50%, la probabilité que la gauche emporte l'élection présidentielle est exactement nulle. Une probabilité conforme au spectacle qu'elle exhibe depuis de longs mois, le numéro de clown d'Arnaud Montebourg, l'entêtement pathétique d'Anne Hidalgo, et l'entrée en scène ubuesque de Christiane Taubira l'ayant auréolé d'un cynisme et d'un sarcasme aux interprétations les plus extrêmes : désespérants pour les sympathisants de gauche, hilarants pour leurs opposants. Heureusement pour ces figures historiques que le ridicule ne tue pas. A propos de figure historique : que dire de l'ancienne garde des Sceaux, osant provoquer la pagaille - et concourir sans programme - alors qu'aucun électeur socialiste ne peut oublier que son narcissisme et sa vanité ont coûté la qualification de Lionel Jospin pour le second tour des élections de 2002 et très probablement ont privé la France d'un quinquennat rose autrement plus réjouissant que la léthargie dans laquelle Jacques Chirac le chloroforma ? Au moment d'écrire ces lignes, la possibilité que la locomotive de la gauche, le Parti socialiste, déraille

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