EDF sommé de vérifier les composants fabriqués par l'usine du Creusot

EDF sommé de vérifier les composants fabriqués par l'usine du Creusot

Hier, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a officiellement demandé au groupe EDF de passer en revue l'ensemble des composants d'équipements nucléaires fabriqués par l'usine Creusot Forge, et ce, d'ici fin 2018.

Publié le 17-08-2017 par Bertrand Dampierre

Objectif 2018

 

Le premier producteur et fournisseur d'électricité en France et dans le monde, EDF, va devoir rendre des comptes ! Hier soir, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a demandé au groupe français de passer en revue l'ensemble des équipements nucléaires fabriqués par l'usine Creusot Forge d'ici le 31 décembre 2018.

Pour rappel, le site a été mis à l'arrêt l'an dernier à la suite de la découverte d'irrégularités de production et de la falsification de documentations, des éléments « mettant en cause la qualité des travaux et de la surveillance de ses sous-traitants effectués par le forgeron creusotin ». Dans le projet de décision publié sur son site Internet, l'ASN ne précise pas si EDF, qui s'est récemment engagé dans un projet photovoltaïque au Brésil, devra arrêter ses réacteurs pour la revue. En revanche, le document indique que les revues en question devront avoir lieu pendant que « les réacteurs sont arrêtés pour être réapprovisionnés ».

 

Une reprise de l'activité en juillet

 

Suivie de près sur ce dossier, la firme dirigée par Jean-Bernard Lévy devra transmettre à l'ASN son programme de revue au plus tard le 31 octobre prochain. Quoi qu'il en soit, le groupe français, interrogé par l'AFP, a précisé que « ce projet de décision n'a pas d'impact sur notre production nucléaire ». Les premières irrégularités significatives avaient été constatées au sein de l'usine Areva du Creusot dès l'année 2005, conduisant finalement l'an dernier à une interdiction de produire des pièces à destination des centrales d'EDF, qui vient de mettre la centrale de Fessenheim à l'arrêt, et de plusieurs autres dans le reste du monde.

L'usine, qui emploie 270 personnes, a finalement reçu le feu vert pour remettre en marche la production en juillet dernier. Dans ce contexte, un élément destiné à la future centrale nucléaire de Hinkley Point, au Royaume-Uni, a ainsi pu être réalisé, témoignant de l'amélioration de la situation du site.

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