L'État détient plus de 80 % de l'entreprise EDF. Aussi, quand on apprend qu'Emmanuel Macron s'est prononcé en faveur d'un deuxième mandat pour Jean-Bernard Lévy, on s'imagine sans peine que le verdict de l'assemblée générale organisée en mai prochain sera le même.

Itinéraire d'un PDG expérimenté

Pendant 10 ans (2002-2012), Jean-Bernard Lévy est président du directoire de Vivendi. De 2012 à 2014, il est PDG de Thalès. Puis, en 2014, il est nommé PDG du groupe EDF. Son premier mandat est marqué par diverses difficultés à affronter. Alors que la concurrence dans le domaine de l'électricité est de plus en plus importante avec le succès grandissant d'entreprises comme Engie, notamment, qui font perdre 100 000 clients par mois au groupe EDF, Jean-Bernard Lévy doit gérer des dossiers compliqués : fermeture de la centrale de Fessenheim (Bas-Rhin), gestion du chantier de l'EPR (« European Pressurized Reactor » soit, en français, « réacteur pressurisé européen ») de Flamanville (environ 11 milliards d'euros)... Le deuxième mandat de Jean-Bernard Lévy ne sera pas forcément de tout repos puisqu'il devra clôturer les dossiers cités précédemment et acter la fermeture des deux dernières centrales à charbon. Emmanuel Macron avait promis que cela serait fait avant 2022.