« EDF construira une nouvelle gamme d’EPR en France » Jean-Bernard Lévy

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Prix de l’électricité, Hinkley Point, grand carénage… EDF affronte des difficultés sans précédent. Son PDG passe en revue les dossiers qui mettent le groupe sous tension et explique, dans cet entretien exclusif à La Tribune, son plan d’action pour en rétablir la trajectoire financière.

Publié le 17-03-2016 par Laurent Lequien

LA TRIBUNE - Chute du cours de Bourse, pression sur les résultats, réduction d'effectifs, démission du directeur financier sur fond de désaccord sur les EPR britanniques à Hinkley Point... Jamais EDF n'était apparue sous aussi haute tension ?

JEAN-BERNARD LÉVY - EDF vit une importante transition qui s'accélère plus rapidement qu'on ne le pensait il y a deux ou trois ans, à cause d'une chute brutale des prix de gros sur le marché de l'électricité. Il y a quelques années, EDF vendait en France son électricité entre 50 et 60 euros le MWh. Ce prix était tombé autour de 40 euros à mon arrivée à la tête de l'entreprise à la fin 2014, et il est désormais de 26 euros.

C'est une violente secousse dans un métier où les charges fixes sont très lourdes - amortissements, maintenance... Cette situation nous pénalise bien que nous soyons l'un des rares électriciens européens restés profitables chaque année.

Cette part importante des charges fixes met nos résultats sous tension, alors qu'EDF a déjà un niveau élevé d'endettement, d'environ 37 milliards d'euros. L'effet de ce retournement des prix se fera sentir dans le temps. Il est encore modéré en 2016 parce que nous avons procédé à des ventes à terme à des prix plus élevés que le niveau actuel. Mais si les prix devaient rester durablement bas, et c'est ce que semblent indiquer les marchés, cette situation va mécaniquement se traduire par une baisse de nos résultats, que nous devons anticiper.

Face à ce nouveau contexte, que fait EDF ?

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