E-santé : pourquoi la France doit accélérer

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Télémédecine, santé mobile, « big data »... Les projets et les signaux favorables du ministère de la Santé pour favoriser l'expansion des offres en e-santé se multiplient. Mais le manque de cadres suffisamment favorables et bien définis freine leur développement.

Publié le 05-07-2017 par Jean-Yves Paillé

Emmanuel Macron l'affichait comme l'une de ses priorités dans son programme électoral : il faut développer la télémédecine en France. Notre pays est encore en retard dans ce domaine qui peut rendre le système de soin plus efficace. Pour cela, il faut investir, avec un plan de 5 milliards d'euros prévu pour moderniser les hôpitaux, et aider au développement des startups très innovantes en e-santé - on compte déjà des dizaines de milliers d'applications mobiles. Autant de chantiers esquissés sous Marisol Touraine et que la nouvelle ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, médecin elle-même, va devoir accélérer.

1) La télémédecine en quête d'une large diffusion

La télémédecine va-t-elle enfin connaître une véritable et durable expansion ? Ces dernières années, de nombreux acteurs de santé ont critiqué la lenteur du développement de cette pratique médicale à distance mettant en rapport patients et professionnels de santé.

En novembre 2016, la Fédération hospitalière de France (FHF), par exemple, déplorait un manque d'incitation financière et des projets de télémédecine qui peinent à se diffuser. « On est loin d'une industrialisation de cette discipline », confirme Pierre Desmarais, avocat et spécialiste en e-santé. « Il existe des freins. Les médecins ne peuvent proposer qu'un nombre limité de téléconsultations par an et par patient. Les honoraires sont fixés par l'État pour tous les acteurs de la chaîne, qu'il s'agisse de l'industriel ou du professionnel de santé. »

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