E-commerce : sans Amazon, la charte de bonne conduite envers les PME perd de son intérêt

Amazon, e-commerce

La charte e-commerce promue par le secrétaire d'Etat au Numérique, Mounir Mahjoubi, devait s'attaquer aux relations difficiles entre plateformes et TPE/PME. Ignorée par Amazon et Alibaba, elle ne compte parmi ses signataires que des plateformes persuadées de déjà respecter les engagements, non chiffrés, de la charte.

Publié le 27-03-2019 par François Manens

"Nous réunissons tout de même une majorité de l'e-commerce français", tente de se rassurer Mounir Majhoubi. Le secrétaire d'État au Numérique a présenté mardi la charte de bonne conduite des acteurs du e-commerce, en compagnie des neuf plateformes signataires -Boulanger, Cdiscount, Conforama, eBay, Fnac Darty, La Redoute, leboncoin, ManoMano et Rakuten- et de deux organisations professionnelles d'entreprises -la Confédération des PME (CPME) et la fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad). Objectif : inscrire noir sur blanc des bonnes pratiques afin d'instaurer un cadre de confiance entre plateformes et entreprises. Mais la charte ne présente aucun engagement chiffré, et ne réunit pas tout le monde : plusieurs acteurs majeurs, dont Amazon, n'en sont pas. Elle devait pourtant "offrir des réponses concrètes aux problématiques récurrentes"  et mettre fin au "Far West numérique".

L'initiative avait débuté en octobre dernier. Les TPE et PME françaises qui rencontraient des difficultés avec les plateformes de vente en ligne étaient invitées à les signaler sur le site demarchees.simplifiees.fr. Grâce à la centaine de cas récoltés, le gouvernement a organisé des réunions avec les plateformes, la direction générale des entreprises (DGE), la confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), ainsi que la fédération du e-commerce (Fevad). Pour mener les négociations, Mounir Mahjoubi avait saisi le médiateur des entreprises. Malgré les témoignages, les engagements

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