Du placard au Nasdaq, l'histoire de Ma Baoli, ex-flic à la tête de la plus grosse appli gay de Chine

Ma Baoli, founder of Blue City, Blued

Ma Baoli a débuté par un blog, lancé en 2000, à une époque où les homosexuels, en Chine, étaient considérés comme malades mentaux et contraints à la clandestinité. En 2012, sa double vie étant dévoilée, il doit quitter la police et, dans la foulée, il fonde une appli de rencontres LGBT...

Publié le 15-01-2021 par Jing Xuan Teng, AFP

Cinquante-huit millions d'utilisateurs et des actions cotées à New York: huit ans après avoir quitté la police, Ma Baoli est à la tête de la plus grosse appli de rencontre pour homosexuels en Chine.

Depuis son siège social de Pékin, aux grandes baies vitrées très Silicon Valley, l'ancien policier se souvient de ce qu'écrivaient les sites chinois qu'il consultait en l'an 2000: les gays sont des pervers ou au mieux des malades qui doivent se faire soigner.

"Je me suis senti très seul après avoir pris conscience de mon orientation sexuelle", raconte à l'AFP le patron de 43 ans, à l'époque policier dans une petite ville côtière du nord de la Chine.

Aujourd'hui, il expose fièrement dans son bureau des photos de lui en compagnie de grands de ce monde, comme le Premier ministre chinois Li Keqiang.

A proximité, le personnel plutôt jeune surveille sur des écrans les bugs qui affectent l'application, "Blued", à côté de licornes en peluche aux couleurs arc-en-ciel. Les toilettes de l'entreprise sont unisexe.

La maison-mère de Blued, BlueCity, a fait son entrée au Nasdaq, la Bourse à dominante technologique de New York, en juillet dernier, levant 85 millions de dollars. Une réussite étonnante pour une entreprise originaire d'un pays considéré comme socialement conservateur.

BlueCity n'a toujours pas dégagé de bénéfice bien que l'inscription sur Blued soit devenue payante en 2016, année où la publicité a également fait son apparition. Mais les pertes se réduisent, à en croire l'informati

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