Des milliards pour redynamiser l'économie, des miettes pour la transition verte?

Centrale nucléaire

FACE A LA CRISE. Afin de sortir de la récession, des montants gigantesques ont été mobilisés. Mais la part dédiée à la la lutte contre le réchauffement reste très insuffisante, malgré l'urgence.

Publié le 20-07-2020 par Jérôme Marin

Les chiffres donnent le tournis. 750 milliards d'euros par-ci, 540 milliards d'euros par-là en Europe. Et 2.000 milliards de dollars (1.780 milliards d'euros) aux États-Unis. Ou encore 3.600 milliards de yuans (450 milliards d'euros) en Chine. Ces derniers mois, les États ont promis de mobiliser des sommes colossales, et inédites, pour voler au secours de leurs économies, stoppées net par la propagation rapide du COVID-19. Après l'urgence s'ouvre désormais le temps de la relance. Et avec lui, une question primordiale : doit-il aussi chercher à accélérer la transition énergétique ?

Les enjeux sont connus. Pour atteindre les objectifs fixés en 2015 par les accords de Paris sur le climat, dont le plus ambitieux vise à limiter le réchauffement climatique à 1,5°C par rapport à la période préindustrielle, les plus grandes économies mondiales doivent fortement réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. La crise sanitaire a illustré l'ampleur des efforts nécessaires pour y parvenir.

« Il faudrait les effets d'un Covid-19 qui s'ajoute chaque année », souligne Gérald Maradan, le directeur général de la société de conseil EcoAct.

Si l'objectif de 1,5 °C apparaît déjà inatteignable, rester sous la barre des 2 °C demeure encore possible, estime le dirigeant. À condition, bien sûr, de s'en donner les moyens.

Un "green new deal" difficile à tenir

La crise économique offre, paradoxalement, une nouvelle chance aux États pour se montrer à la hauteur des enjeux.

« Les gouvernements doiv

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