Dernière ligne droite avant un accord chez Renault

Dernière ligne droite avant un accord chez Renault

Les négociations en vue d'un nouvel accord de compétitivité sont sur le point d'aboutir chez Renault. La dernière session de dialogue vient en effet de commencer.

Publié le 14-12-2016 par Bertrand Dampierre

Vers un accord nouveau

 

Depuis la rentrée, des négociations entre la direction du constructeur automobile et les représentants des personnels sont en cours. L'objectif est de parvenir à l'élaboration d'un nouvel accord de compétitivité, qui va décider de l'effort des personnels ainsi que de la politique des salaires, des primes et de l'intéressement des salariés aux résultats.

Cet accord sera valable pour la période s'étendant de 2017 à 2019 et prendra le relais de l'accord actuel, un accord de crise, basé sur la modération salariale et requérant de nombreux sacrifices et efforts de la part des personnels.

Ce premier accord avait été, en effet, signé dans un contexte de crise économique et de marasme du secteur automobile en France. Afin de préserver un outil industriel français déjà réduit à portion congrue, depuis que la marque au losange a opté pour de nombreuses délocalisations, il avait requis un gel des salaires et une grande flexibilité des personnels de Renault.

 

Un accord plus favorable aux salariés

 

Mais, aujourd'hui, l'entreprise automobile affiche une santé insolente, dans un marché reparti globalement à la hausse. Le principe du nouvel accord consisterait donc plutôt, sous la pression des syndicats, à redistribuer les fruits de la croissance, tout en se fixant également des objectifs ambitieux. L'accord souhaité par les syndicats implique donc avant tout des augmentations, tandis que celui souhaité par la direction cherche encore à dégager un surcroît de productivité, en augmentant de 40 % la performance des usines.

Comme le climat est bon et l'entreprise Renault prospère, il est indéniablement plus simple de négocier et de parvenir à un accord majoritaire, objectif que Carlos Ghosn vise à tout prix. On devrait donc s'acheminer, durant ce dernier tour de table, vers des avancées en matière de salaires, de primes et d'intéressement aux objectifs, d'amélioration de la compétitivité, mais aussi de la qualité de vie au travail.

Au terme de ces négociations, un projet d'accord sera remis aux syndicats, qui devraient se prononcer début janvier.

 

Les dernières actualités