Déficit public, croissance... Macron fera-t-il la même erreur que Hollande ?

Macron Hollande

Lors de la campagne présidentielle, le candidat Macron s'était posé en garant de l'orthodoxie budgétaire. Comme François Hollande en 2012. Désormais au pouvoir, il prend la mesure des difficultés à tenir ses engagements. Le président devrait retarder certaines réformes promises. Comme François Hollande avant lui.

Publié le 06-07-2017 par Fabien Piliu

Les quinquennats se suivent. Leurs débuts se ressemblent-ils ? La campagne électorale achevée, certaines promesses deviennent fragiles. Certains renoncements semblent sur le point de se répéter, en particulier dans le domaine budgétaire et fiscal.

En 2012, François Hollande fraîchement élu à l'Elysée avait promis d'abaisser le déficit public sous les 3% du PIB dès 2013. Las, ayant reconnu fin 2013 son erreur d'appréciation sur la situation économique de la France après la crise de 2008-2009, le précédent président de la République n'a jamais réussi à réaliser sa promesse, multipliant les demandes de report - il y en aura trois - auprès de Bruxelles, implorant son indulgence. Dévoilé la semaine dernière, l'audit de la Cour des comptes sur les finances publiques tricolores témoigne des errements de l'exécutif entre 2011 et 2016.

A peine élu, Emmanuel Macron est-il en passe de faire la même erreur ? Lors de la campagne présidentielle, le fondateur d'En marche s'était également posé en héraut de l'orthodoxie budgétaire. On allait voir ce que l'on allait voir. Avec lui au pouvoir, la France retrouverait le chemin de la raison budgétaire. Ce n'était même pas un choix, même pas un argument de campagne pour contrer ceux qui plaidaient pour une relance de la demande via une augmentation des dépenses de l'Etat. La France étant à ses yeux au pied du mur dans le domaine budgétaire, le redressement des finances publiques était la condition sine qua non pour qu'elle puisse à nouveau parler

Lire la suite

Voir la suite...

Les dernières actualités