Les sociétés Sony et Kioxia se sont elles aussi lancées dans les démarches pour obtenir une autorisation des Etats-Unis et ainsi reprendre leurs envois de matériel à Huawei. Actuellement, les Etats-Unis interdisent aux sociétés de fournir toute ressource technologique conçue avec des éléments américains à Huawei. Les autorités considèrent le constructeur chinois comme un vaisseau d'espionnage au service de la Chine, qui transmettrait données et informations au gouvernement.

Le Nikkei rappellent toutefois que Sony et Kioxia le comptent parmi leurs clients importants. Il précise que, sans ces autorisations, les portes-feuilles des deux entreprises risquent d'être impactés. Lors de la rédaction, le Nikkei n'avait encore aucune information quant à l'octroi de ces autorisations. Les sociétés n'ont par ailleurs pas fournis de confirmations à Reuters. Parmi les sociétés en attente de leurs sésames se trouvent Samsung ou SK Hynix. Intel a par ailleurs obtenu le feu vert des autorités américaines. 

Volatilité et Covid-19

Kioxia, anciennement Toshiba Memory Corporation, a récemment reporté son introduction en Bourse. L'entreprise soulevait, au chapitre de ses raisons, la 'volatilité continue du marché' et les inquiètudes quant à une seconde vague épidémique. Le 12 août dernier, Kioxia rapportait les résultats de son premier trimestre. D'un trimestre à l'autre, elle notait une baisse de ses ventes de 12,1 milliards de Yens, à 267,5 milliards de Yens. 

Kioxia observait une baisse des envois de composants, amenée par la baisse des achats de smartphones due au Covid-19. Une baisse toutefois jugée légère, grâce à  la demande des centres de données. Du côté de Sony, on observait un chiffre d'affaires net en baisse de 53,8 millions de Yens à trimestre comparable.