Dans les territoires, des "espèces" en voie de disparition

Retrait distributeur, BNP

Les pouvoirs publics se penchent sur l'accès des Français au cash, à l'heure où les banques ferment les DAB et regroupent les agences. Le diagnostic est contrasté, des alternatives existent.

Publié le 08-04-2019 par Delphine Cuny

Chamboulive en Corrèze, à une vingtaine de kilomètres au nord de la préfecture, Tulle. Son église XIIe-XVe siècle, classée monument historique, au portail gothique flamboyant. Et son unique distributeur automatique de billets (DAB), star d'un jour du JT de TF1 et objet de toutes les attentions du maire, Noël Martinie. Dans cette petite commune de 1.200 habitants, l'édile a rassemblé 850 signatures sur sa pétition en faveur du maintien de ce dernier DAB, dont le Crédit Agricole envisageait la fermeture. Sa disparition laissait craindre une baisse du chiffre d'affaires des commerces locaux et de la vitalité économique du village. Le maire a proposé à la Banque verte de racheter l'ancien local de l'agence fermée depuis une dizaine d'années, attenant à la mairie, et de le lui louer pour une somme symbolique tout en réutilisant la surface. « C'est en bonne voie », nous indique le maire. « Après un début délicat, une solution va aboutir » espère-t-il. Des aides publiques pourraient couvrir un tiers de l'investissement.

Plus de 3.800 fermetures depuis 2013

L'automate n'enregistrait pas assez d'opérations pour couvrir les frais d'exploitation : 1.200 par mois alors qu'il en faudrait le double. En moyenne, un DAB coûte 90.000 euros à l'installation et 14.000 euros en gestion par an, beaucoup plus dans une zone peu dense ou montagneuse, difficile d'accès. La Corrèze n'est pas la seule concernée, la Lozère, la Corse, les Pyrénées, la Bretagne aussi. Depuis 2013, plus de 3.800 automates

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