Cyberattaque Kaseya : le coup de poker manqué du FBI contre le terrible gang REvil

Clavier

Début juillet, une faille d'un logiciel de Kaseya a permis au gang REvil de déclencher une épidémie inédite de rançongiciels, qui a touché des centaines d'entreprises. Rebondissement : si les forces de l'ordre sont parvenues à annuler une partie des dégâts provoqués par le gang, le FBI aurait pu les réduire quasiment à néant car il avait obtenu très vite la clé de déchiffrement permettant d'annihiler l'attaque. Mais plutôt que d'aider immédiatement les victimes, l'agence américaine a préféré tenter un coup de poker pour coincer les cybercriminels... sans succès. Problème : les entreprises victimes ont perdu beaucoup d'argent. Explications.

Publié le 23-09-2021 par François Manens

Le feuilleton cyber de l'été 2021 livre-t-il enfin son dénouement ? Le 2 juillet, à peine quelques mois après la cyberattaque qui avait frappé les oléoducs de Colonial Pipeline, les autorités américaines s'étaient mobilisées en urgence face à une nouvelle cyberattaque, d'une ampleur inédite. Le gang REvil avait réussi à exploiter une faille informatique jusqu'ici inconnue, présente sur VSA, le logiciel phare de l'entreprise floridienne Kaseya.

Les cybercriminels ont employé cet angle d'attaque exclusif pour déployer leur rançongiciel, un logiciel malveillant capable de paralyser n'importe quel système informatique, sur des milliers d'ordinateurs. Le logiciel vulnérable de Kaseya était notamment utilisé par des entreprises spécialisées dans l'infogérance, c'est-à-dire dans la gestion du parc informatique d'autres sociétés. Autrement dit, grâce à une seule faille, les hackers ont pu s'infiltrer sur les systèmes de dizaines de clients de Kaseya -54, d'après la dernière estimation de l'entreprise-, ce qui leur a permis de toucher entre 800 et 1.500 entreprises, qui ne sont que finalement que des clients de clients de Kaseya.

Comme à leur habitude, les hackers exigeaient de la part des victimes le paiement d'une rançon en échange de la clé de chiffrement nécessaire pour réparer les dégâts de l'attaque.

Mais dix jours plus tard, le 12 juillet donc, l'affaire, qui était remontée au plus haut niveau du pouvoir américain, avait pris un tournant étrange. REvil avait effacé d'Internet t

Lire la suite

Voir la suite...

Les dernières actualités