Crise sanitaire : entre inventivité et débrouille, l'écosystème normand a fait face

Le port du havre bloque apres l'arrestation de militants cgt

FACE A LA CRISE. Le tissu des PME ainsi que les entreprises du secteur public ont fait preuve de dynamisme et de créativité afin d'adapter leur activité à la crise engendrée par le coronavirus.

Publié le 21-07-2020 par Nathalie Jourdan, à Rouen

De la Normandie manufacturière et portuaire, celle qui a le plus trinqué pendant le confinement, l'observateur conserve généralement l'image d'un paquebot peu manoeuvrant. Dans ce vieux Middle West industriel où un salarié sur cinq travaille en usine - le record français - et où les ports restent de puissantes courroies d'entraînement, les crises internationales se ressentent plus fort et plus longtemps que dans les bassins où les cols blancs constituent le socle de la classe active. Comme souvent face à l'adversité, l'électrochoc du virus a mis en évidence des capacités d'initiatives insoupçonnées dont il est permis d'espérer qu'elles libèrent les énergies nécessaires au rebond.

Ainsi, il est frappant de constater combien le tissu des PME a fait montre de réactivité et de débrouillardise pendant l'assignation à résidence. Dans le bocage ornais, le groupe familial Lemoine, cador européen des produits d'hygiène, a bâti en seulement une semaine une chaîne de fabrication d'écouvillons : bâtonnets indispensables aux tests PCR dont la France avait abandonné la production. Dans la Manche, la coopérative Acome s'est démenée pour expédier par avion en Chine des milliers de kilomètres de câbles de puissance afin de pallier la fermeture de son usine de Wuhan. Son voisin, fabricant des marinières Saint James, a été l'une des premières entreprises à voir ses masques (à rayures) adoubés par la DGA. Dans l'Eure, le plasturgiste Dedienne, privé de ses débouchés dans l'automobile ou l'aéronau

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