Crédit Mutuel pose ses conditions financières au divorce d'Arkéa

Crédit Mutuel : 6 groupes régionaux, 19 fédérations

L'organe central de la banque mutualiste a mandaté Lazard pour évaluer les rétrocessions et indemnisations qu'il compte réclamer au groupe breton en cas de séparation.

Publié le 20-06-2018 par Delphine Cuny

Est-ce un pas dans la voie de la séparation entre le Crédit Mutuel et son affilié breton Arkéa ? Pour la première fois, ce mardi 19 juin, la Confédération nationale du Crédit Mutuel (CNCM), l'organe central du groupe mutualiste, évoque de façon concrète la possibilité d'une sortie du Crédit Mutuel Arkéa, que réclame ce dernier. Quand le divorce ne prend pas la voie du consentement mutuel, le conjoint qui ne souhaite pas la séparation demande sa part des biens du couple et une prestation compensatoire. Et la CNCM fait exactement cela : elle pose ses conditions financières à une sortie, sur le mode : "vous voulez vraiment partir ? voilà ce qu'il vous en coûtera !" Et la note du divorce s'annonce salée.

La CNCM annonce ce mardi dans un communiqué qu'elle a mandaté la banque Lazard pour évaluer "toutes les conséquences financières (rétrocession et indemnisation) d'une éventuelle désaffiliation".

"Sur la base des 3,5 milliards [d'euros] de réserves accumulées au sein du Crédit Mutuel Arkéa et de ses caisses locales, la rétrocession au groupe Crédit Mutuel du bénéfice de mutualisation créé par la collectivité des clients et sociétaires" réclame la Confédération.

Elle veut sa part des bénéfices mis en réserve par Arkéa arguant qu'ils ont été générés grâce au régime de la mutualisation (la marque, la note de crédit consolidée du groupe pour emprunter, etc). Une estimation qui s'annonce ardue mais que la Confédération attend dans quelques jours. L'organe central estime que les sociét

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