Covid-19 : le vaccin AstraZeneca toujours dans la tourmente

Covid-19 : le vaccin AstraZeneca toujours dans la tourmente

Entre inquiétudes liées à des effets secondaires potentiellement graves et menaces de l'Union Européenne de bloquer les exportations, le vaccin AstraZeneca n'en finit plus de susciter la polémique.

Publié le 23-03-2021 par Esther Buitekant

L'UE durcit le ton


Après les vaccins Pfizer-BioNTech et Moderna, le vaccin AstraZeneca a été le troisième autorisé en France début février. Plus facile à conserver et à administrer, le vaccin anglo-suédois avait tout pour convaincre. Pourtant rien ne semble se dérouler comme prévu. La tension est montée d'un cran ces derniers jours alors que l'UE menace désormais de bloquer les exportations des vaccins fabriqués aux Pays-Bas si les livraisons prévues n'ont pas lieu. 'Nous avons l'option d'interdire toute exportation prévue. C'est le message que nous passons à AstraZeneca: respectez votre contrat avec l'Europe avant de commencer à livrer d'autres pays', a déclaré la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. 'Je suis incapable d'expliquer aux citoyens européens pourquoi nous exportons des millions de doses de vaccins vers des pays qui produisent eux-mêmes des vaccins et qui ne nous en envoient pas en retour', a-t-elle ajouté. Le bruit court par ailleurs que le laboratoire aurait vendu à l'Europe plus de vaccins qu'il n'était capable de produire.


La mort d'un étudiant à Nantes suscite l'inquiétude


Ces difficultés d'approvisionnement et ces tensions au sommet de l'Europe viennent s'ajouter à l'inquiétude suscité par le vaccin lui-même. Plusieurs pays l'ont déjà suspendu temporairement afin d'étudier des cas de thromboses post-vaccination. Comme le révèle un sondage réalisé par YouGov lundi 22 mars, la confiance des européens est en chute libre. 'Non seulement nous avons constaté une augmentation considérable du nombre de personnes qui le jugent dangereux au cours des deux dernières semaines en Europe, mais le vaccin AstraZeneca continue d'être considéré comme nettement moins sûr que ceux de Pfizer et Moderna', indique YouGov. Une enquête judiciaire vient d'être ouverte en France après la mort à son domicile d'un étudiant en médecine de 24 ans dix jours après avoir reçu une dose du vaccin. Si aucun lien n'a pour l'heure été établi selon l'Agence nationale de la sécurité du médicament (ANSM), "ce cas de décès fait l'objet d'une investigation clinique approfondie par les Centres régionaux de pharmacovigilance (CRPV)'.

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