Coronavirus : en quelques semaines, le basculement dans une crise exceptionnelle

Macron annule des deplacements pour mieux se consacrer a la crise

Il y a un mois, malgré un premier mort, une épidémie sur le sol français semblait inimaginable. Mais en l'espace de quelques semaines les contaminations se sont envolées, projetant le pays dans une crise d'une toute nouvelle dimension.

Publié le 14-03-2020 par Amélie Bottollier-Depois, AFP

Lorsque les premiers cas d'une nouvelle pneumonie virale sont détectés à Wuhan, en Chine, ils sont loin de faire les gros titres et ne semblent pas inquiéter les autorités françaises. Le risque d'une introduction en France est "faible", même s'il "ne peut pas être exclu", déclare ainsi le 21 janvier Agnès Buzyn, alors ministre de la Santé, tandis que la Chine compte déjà plusieurs décès et 300 malades.

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21 janvier : le risque d'introduction du virus en France est "faible" pour Agnès Buzin

Quelques jours plus tard, le 24 janvier, trois premiers cas sont confirmés dans l'Hexagone: un Bordelais de retour de Chine et un couple de trentenaires chinois. Dans les jours suivants, neuf autres cas sont détectés. Le ministère de la Santé commence ses points de situation quasi quotidiens, diffusés en direct par les chaînes d'information en continu.

C'est lors de l'un d'entre eux que le 15 février, Agnès Buzyn annonce, la mine sombre, la mort la veille à l'hôpital Bichat de l'un des douze malades, un touriste chinois de 80 ans. "C'est le premier hors d'Asie, le premier en Europe", souligne-t-elle à la veille de sa démission pour briguer la mairie de Paris.

Malgré ce décès, à fin février, tous les autres patients contaminés sont sortis de l'hôpital, guéris. Aucun nouveau cas n'a été détecté en deux semaines. Et malgré l'inquiétude des riverains, aucun des plus de 300 "rapatriés de

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