COP23 : sur le climat, les engagements ne suffisent plus

COP 23 enjeux climatiques

La COP23 s'ouvre à Bonn sous l'égide des îles Fidji dans un climat particulier à plusieurs titres. Certes moins déterminante que la COP21 de décembre 2015, elle vient couronner une année qui aura vu les effets du changement climatique se multiplier de façon dramatique. Outre le signal négatif envoyé par la sortie des Etats-Unis de l'Accord de Paris annoncée en juin, de nombreux rapports font état d'un écart inquiétant entre les objectifs collectivement endossés et les actions réellement entreprises, aussi bien au Nord qu'au Sud. Les investissements dans les énergies renouvelables rapportés par Bloomberg New Energy Finance dans son Climatescope publié ce 6 novembre en sont une parfaite illustration.

Publié le 07-11-2017 par Dominique Pialot

C'était l'une des rares mesures concrètes décidée lors de la Conférence sur le climat (COP) de Copenhague en décembre 2009, avant d'être réitérée lors de la COP21 à Paris il y a bientôt deux ans. A compter de 2020, les pays riches s'engageaient à mettre à disposition des économies en développement une enveloppe annuelle de 100 milliards de dollars destinée à financer leur adaptation et leur action contre le changement climatique.

L'énergie au coeur de l'équation climatique

La production d'énergie, responsable d'un tiers des émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial, joue un rôle essentiel dans l'équation climatique. Cela est encore plus vrai dans les pays en développement, qui ont vu leurs émissions flamber à mesure de leur développement économique, à l'image de la Chine, où elles ont crû de 65% entre 2002 et 2012. C'est pourquoi,à l'échelle mondiale, les énergies propres constituent un levier d'action central de lutte contre le changement climatique.

Mais d'après les calculs de Bloomberg New Energy Finance (BNEF) regroupés dans son rapport Climatespace, il y a peu de chances que la finance dédiée aux énergies renouvelables suffise à atteindre l'objectif de 100 milliards de dollars par an fixé à l'horizon 2020. En effet, les fonds investis par les pays riches membres de l'OCDE dans les pays émergents non membres n'ont pas dépassé, en 2016, la barre des 10 milliards de dollars, en baisse par rapport aux 13,5 milliards investis en 2015.

La Chine première responsable d

Lire la suite

Voir la suite...

Les dernières actualités