Concilier sécurité alimentaire et climat, un casse-tête à résoudre de toute urgence

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Publié ce 8 août, le rapport spécial du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat montre que, pour nourrir plus de 10 milliards de terriens en 2050 sur une planète vivable, il est indispensable de modifier en profondeur et sans attendre nos pratiques agricoles et nos habitudes alimentaires.

Publié le 09-08-2019 par Dominique Pialot

Ce nouveau rapport du GIEC, auquel ont contribué 107 scientifiques de 52 pays, dont 53% issus de pays moins développés et qui a recensé pas moins de 7.000 articles, incite les gouvernements des 195 pays qui l'ont approuvé à une action urgente - peut-être plus urgente encore que dans ses derniers rapports, dont celui consacré aux impacts d'une hausse de +1,5°C de la température par rapport à l'ère pré-industrielle, paru en octobre dernier. Sans doute parce que la multiplication d'épisodes caniculaires et d'événements climatiques extrêmes -cet été encore- ou les constats sur l'érosion de l'absorption de CO2 par les forêts tropicales, semblent indiquer un emballement de la situation sur le plan scientifique, alors qu'on ne constate aucune réaction politique à la hauteur de cette urgence.

Pas de rupture technologique attendue

Mais ce n'est pas la seule raison. Comme l'a expliqué la climatologue Valérie Masson-Delmotte, vice-présidente du GIEC, lors d'une conférence de presse ce 8 août à Genève -où les experts étaient réunis depuis le 2 août dernier-, en matière d'utilisation des sols, et singulièrement, de pratiques agricoles, on n'attend pas de rupture technologique. Les solutions existent et sont connues, mais plus on tardera à les mettre en œuvre, plus la palette des possibilités se réduira. L'inertie intrinsèque à certaines solutions - reboiser massivement - ou le temps nécessaire pour éduquer le public et former les professionnels plaident également en faveur de l'urgence.

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