Comment le vivant s’est adapté à l’espace

Thomas Pesquet

OPINION. Dans l’espace, l’absence de gravité a de fortes conséquences sur l’organisme des astronautes, mais ce n’est pas le seul effet dont il faut protéger les êtres vivants dans l’espace. Par Guillemette Gauquelin-Koch, Centre national d’études spatiales (CNES) (*)

Publié le 25-04-2021 par Guillemette Gauquelin-Koch (*)

Jadis, les grands explorateurs, navigateurs, conquérants de l'impossible ont parcouru des distances incroyables au travers des mers et océans, propulsés par leurs progrès techniques. Les terres inexploitées et inexplorées par la civilisation ont de ce fait « disparu » de la surface du globe.

Aujourd'hui, les astronautes s'élèvent dans l'espace et séjournent six mois en orbite de la Terre à bord de la station spatiale internationale, pratiquement libres de toute gravité. Demain, les séjours spatiaux vers la Lune ou Mars pourraient durer plusieurs années. De gros changements pour le corps humain.

En effet, les changements environnementaux dans l'espace sont très importants et modifient durablement le fonctionnement des êtres vivants qui, jusqu'alors, ont évolué lentement pour s'adapter à des modifications environnementales, comme leur milieu ou le climat. La « biologie spatiale » s'applique à comprendre les phénomènes induits par les changements de milieu de vie des explorateurs de l'espace, et un accompagnement est nécessaire pour maîtriser au mieux ses conséquences sur les organismes de nos astronautes.

Les corps sans gravité

La gravité a façonné pendant des millions d'années le monde animal et végétal. Si elle n'existait pas, nous n'aurions pas besoin d'un système cardiovasculaire aussi complexe. Par exemple, le mécanisme de protection qui nous permet de maintenir une circulation cérébrale normale lorsque nous changeons de position rapidement (position allongée à debout nota

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