Comment la ville du Cap est devenue un modèle de résilience face à la sécheresse

Cape Town

Présente lors des Assises européennes de la transition énergétique en janvier à Dunkerque, Xanthea Limberg, conseillère municipale de la capitale parlementaire d’Afrique du Sud, explique à La Tribune comment la politique de restriction adoptée face à la sécheresse qui a sévi de 2015 à 2017 l’a rendue durablement résiliente à la pénurie d’eau.

Publié le 13-02-2019 par Dominique Pialot

Après trois années de pénurie en eau, la situation a atteint à l'été austral 2017/2018 (l'hiver dernier dans l'hémisphère Nord) un niveau critique dans la ville du Cap (Afrique du Sud). Un plus bas historique en un siècle, avec les six barrages destinés à alimenter cette ville de 4 millions d'habitants, tombés sous la barre des 20% de remplissage. « Le pire, comme le rappelle la conseillère Xanthea Limberg en charge des bidonvilles, les services d'eau, de traitement des déchets et de l'énergie, c'est que les prévisions se sont avérées totalement erronées. » Si le remplissage des barrages avait encore baissé en deçà de 13,5%, la ville aurait déclenché le « Day zero », synonyme de restrictions de consommation de 25 litres par jour et par personne.

Or la moyenne est de 185 litres, dans une ville qui « était déjà la plus sobre d'Afrique du Sud, grâce à une politique de préservation de la ressource mise en œuvre depuis 10 ans », souligne Xanthea Limberg. Alors que sa population s'est accrue d'un tiers depuis 1999, sa consommation est restée stable sur cette période. Les pertes sur le réseau sont aujourd'hui estimées à 15%, contre 10% pour les villes australiennes considérées comme les plus performantes du monde de ce point de vue.

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Si la sombre perspective d'une dystopie à la Mad Max n'a pas eu lieu, c'est en grande partie grâce à la politique très volontariste appliquée par la municipalité. Celle-ci a en effet décidé d'appliquer le niveau le plus é

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