Comment Facebook attise le feu des "Gilets jaunes"

Facebook gilets jaunes

Avant d'envahir les routes, c'est bien sur les réseaux sociaux, et notamment sur Facebook, qu'est né et s'organise le mouvement des Gilets jaunes. A coups de groupes privés et de publications virales, le réseau social entretient la grogne des militants.

Publié le 04-12-2018 par Estelle Nguyen

« La France en colère !!! », « Fly Rider infos blocage », « Nous Gilets Jaunes »... Depuis plusieurs semaines, des centaines de groupes et de pages pullulent sur Facebook  pour tenter d'organiser le mouvement des Gilets jaunes. Utilisé comme un outil de communication et d'organisation pour les rassemblements, le réseau social de Mark Zuckerberg, qui compte en 2018 pas moins de 38 millions d'utilisateurs actifs mensuels en France, est crucial pour entretenir la colère citoyenne. Le 1er décembre dernier, encore près de 136.000 manifestants s'étaient rassemblés, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, engendrant de nombreux troubles à l'ordre public.

Tout est parti d'une simple pétition en ligne contre la hausse des taxes du carburant. Les internautes se sont ensuite emparés du réseau social pour exprimer leur désarroi et leur ras-le-bol à coups d'articles partagés, de vidéos coups de gueule et surtout d'appels aux blocage du pays. De fil en aiguille, des centaines de milliers d'internautes ont rejoint ces groupes, qui sont devenus les réceptacles d'une colère qui échappe aux syndicats et aux partis politiques. Pour Fabrice Epelboin, professeur à Sciences Po et spécialiste des médias sociaux et du web social, Facebook est donc devenu un "outil d'opposition" particulièrement redoutable:

 « Il n'y pas de raison, pour l'heure, de penser que le mouvement va s'atténuer sur Facebook. Il permet d'avoir une forme d'infrastructure sociale. [...] Facebook, c'est pour le peuple, c'

Lire la suite

Voir la suite...

Les dernières actualités