Une hausse timide mais régulière

Le groupe spécialisé dans l'assurance-vie a publié ce jeudi 5 novembre ses résultats au 30 septembre 2015. Lors des trois premiers trimestres de cet exercice comptable, le groupe d'assurance a réalisé un chiffre d'affaires de 23,6 milliards d'euros, en hausse de 1,5%. A taux de changes et périmètre constants, cette hausse est légèrement supérieure, puisqu'elle atteint 1,9%. Ce différentiel s'explique par les taux de changes défavorables avec certaines monnaies, notamment le Real brésilien, alors que l'activité du groupe a justement augmenté dans le pays malgré la crise économique qu'il traverse et la dévaluation de sa monnaie.

Le résultat brut d'exploitation atteint 1,76 milliard d'euros, en progression de 1,7%, tandis que le résultat net de CNP Assurances enregistre une hausse de 3,9%, à 875 millions d'euros, contre seulement 842 millions lors de l'exercice précédent. Frédéric Lavenir, le Directeur général de CNP Assurances, a tenu à manifester sa confiance dans les résultats du groupe : « CNP Assurances continue d'afficher une croissance régulière de son résultat malgré l'impact de l'environnement de taux bas et du taux de change défavorable en Amérique latine », a-t-il déclaré dans le communiqué de presse paru ce matin.

Forte progression en Amérique latine

L'activité du groupe a profité de l'essor de sa Division Amérique latine, qui a connu durant ces trois premiers trimestres une croissance de 20,3% en données publiées, soit 35,4% à taux de changes et périmètre constants. Malgré la crise et la chute du Real, c'est au Brésil, désormais deuxième marché de la compagnie d'assurance après la France, que la hausse a été la plus inattendue, puisque l'activité du groupe y a progressé de 19,9%, représentant un chiffre d'affaires de 2,5 milliards d'euros.

En France en revanche, le chiffre d'affaires enregistre une baisse légère, de 0,8%, et s'élève à 18,2 milliards d'euros, malgré une évolution très positive des solutions d'épargne retraite. La hausse de la pression fiscale sur les classes moyennes a peut-être joué sur la disponibilité d'épargne dans les foyers, et empêché ces derniers de placer de l'argent sur des contrats d'assurance-vie, ou du moins d'en placer autant qu'ils l'auraient souhaité. En tous cas, la collecte de fonds est ressortie en baisse, alors que le nombre d'unités de compte augmentait, signe d'une collecte décevante pour CNP Assurances.