CGG restructure sa dette

CGG restructure sa dette

Dégradé par Standard & Poor's, englué dans la crise de l'industrie pétrolière, CGG vient d'annoncer la restructuration profonde et totale de sa dette.

Publié le 20-11-2015 par Guilhem Baier

Restructuration par des prêts à terme

 

Le groupe de services géophysiques CGG a annoncé procéder à une vaste opération de refinancement visant à restructurer son endettement afin d'améliorer son profil financier, devenu depuis quelques jours un repoussoir pour les marchés. En effet, voici deux jours, Standard & Poor's a procédé à la dégradation de la notation crédit du groupe français. L'opération de restructuration de sa dette concerne au premier chef sa filiale américaine, la plus touchée par la crise pétrolière qui gèle les investissements des compagnies en prospection et en forage.

Le groupe a donc initié pour sa filiale américaine une offre d'échange portant sur trois types d'emprunts obligataires, sous forme d'obligations de Premier Rang, à taux et à termes différents : 7,75% pour les obligations à échéance 2017, 6,5% à échéance 2021, et, enfin, une obligation émise par CGG SA à 6,875% et échéance 2022. En échange, la filiale américaine du groupe proposera aux porteurs d'obligations à échéance 2017 des participations dans des prêts à terme, soit au taux LIBOR majoré de 5,5% par an, ou au taux de base de 4,5%, et donc à un taux réel avoisinant 6,5%. L'offre d'échange prendra fin le 17 décembre prochain.

 

 

D'autres mesures prévues

 

Le groupe parapétrolier a aussi prévu d'autres actions de restructuration. Tout d'abord, CGG est entré en négociations avec Fugro pour échanger le reliquat d'un prêt de 84,4 millions d'euros contre des participations dans les prêts à terme. Le groupe de services aux compagnies pétrolières compte proposer le même dispositif à tous ses créanciers, notamment pour en finir avec les crédits revolving particulièrement coûteux.

Par ailleurs le groupe CGG envisage aussi un programme de cessions d'actifs non stratégiques, et voudrait aussi procéder à une augmentation de ses capitaux propres, mais les conditions de marchés favorables ne semblent pas réunies pour l'instant, selon le groupe.

Face à ce plan, la réaction des milieux financiers ne s'est pas fait attendre. Elle n'a pas été des plus positives. En effet, Moody's s'est empressé de dégrader la note de crédit de CGG et a placé l'entreprise sous surveillance négative. Ceci risque de compliquer encore la tâche de CGG.

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