Ces avocats "geek" plaident en faveur du numérique

Justice, balance

ENQUÊTE 2/3. Les professionnels du droit créent leurs propres legaltech pour prendre le train du digital en marche et éviter l'uberisation.

Publié le 03-05-2019 par Patrick Cappelli

Pour être certain de ne pas avoir de problèmes avec les professions réglementées quand on crée une legaltech, autant en faire partie. C'est le cas de Call A Lawyer, fondée en 2017 par l'avocat au barreau de Paris Mathieu Davy, spécialisé dans les nouvelles technologies. « Dès 2015 et l'arrivée des legaltech, je me suis dit que les avocats devaient créer eux aussi leurs outils technologiques, notamment de mise en relation et de consultation juridique », explique Mathieu Davy.

La promesse de cette application mobile gratuite : une mise en relation avec un avocat pendant vingt minutes pour 20 euros. La startup a été incubée en 2018 par l'accélérateur WeRaiseStartup et a bouclé le 11 février sa première levée de fonds de 500.000 euros auprès de business angels pour attaquer le marché des professionnels. « Nous avons remarqué qu'une grande partie des appels étaient le fait de TPE, artisans, professions libérales, très fragiles sur le plan juridique », détaille l'avocat startuppeur. Le business model « B to B » est un abonnement mensuel de 69,90 euros qui offre un nombre d'appels illimité (toujours de 20 minutes) auprès des 500 avocats sélectionnés par la startup, qu'ils peuvent interroger sur tous les domaines du droit : des sociétés, des marques, commercial, du travail, etc.

« Depuis que le métier d'avocat existe, nous devons trouver des clients. Or, la moitié des 70.000 avocats français, surtout en province, connaissent des difficultés. Les fonds levés vont nous permettre d'emb

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