Casino et Dia feront leurs courses ensemble

Casino et Dia feront leurs courses ensemble

Une nouvelle alliance internationale de centrales d'achats vient d'être signée entre le groupe Casino et Dia.

Publié le 30-11-2015 par Aglaë Derouen

Plateforme commune

 

Le distributeur stéphanois Casino et le distributeur espagnol Dia viennent d'annoncer ce matin la signature d'un accord visant à rapprocher leurs centrales d'achat au niveau européen, afin de pouvoir mener en commun leurs négociations auprès de leurs fournisseurs de produits et de services. Cet accord signé ce matin a pour finalité principale « améliorer leur compétitivité vis-à-vis des grands fournisseurs alimentaires de marques nationales », comme le précise le communiqué de presse commun publié par les deux enseignes.

Une centrale d'achats ad hoc a donc été créée à cette fin, nommée, ICDC Services. La centrale va ainsi valoriser « un portefeuille unique de services internationaux (ventes de données, aide aux développements pays) en combinant leur savoir-faire et les complémentarités de leurs implantations géographiques et de leurs formats de magasins ».

 

 

En pointe sur les MDD

 

Casino et Dia ont un point commun majeur, celui de disposer tous deux de marques de distributeurs fortes, et très vendues dans leurs enseignes. S'associer ainsi au niveau européen doit leur permettre de réaliser d'importantes économies auprès de leurs fournisseurs pour leurs produits commercialisés sous marque distributeur. De ce point de vue, ICDC a pour vocation de devenir « une des plus grandes plateformes européennes de marques distributeurs ».

Ce rapprochement est loin d'être le premier dans le secteur de la grande distribution en Europe, ni même pour les deux acteurs. Intermarché est en effet associé dans une démarche similaire à Casino en France, et à Dia au Portugal. De même Auchan, associé à Système U en France, a conclu avec l'allemand Metro un accord similaire. Ces accords sont en effet devenus vitaux dans la guerre des prix que se mènent les enseignes de la grande distribution. Mais ils contribuent aussi, malheureusement, à fragiliser les producteurs et les filières de transformation, sans que le consommateur en profite toujours.

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