L'"engagement civique" de Carrefour

A la veille de l'entrée en vigueur de la hausse de la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA), les enseignes hexagonales de la grande distribution semblent exaucer le souhait de Pierre Moscovici. A la mi-novembre, le ministre de l'Economie avait en effet demandé aux distributeurs la non-répercussion des hausses de la TVA au 1er janvier. Selon les informations recueillies par Les Echos, cet "engagement civique" devrait être suivi par la plupart des secteurs, y compris dans les télécommunications et l'électroménager. Carrefour indique notamment l'absence de hausse des tarifs liée à la TVA, tout en soulignant que les nouvelles taxes sur les boissons énergisantes et alcoolisées seront, elles, répercutées. Un choix contraint par la décision prise par Leclerc de différer la hausse de la TVA.

Une hausse de TVA décriée

Malgré un marché fortement concurrentiel, cette hausse de la TVA se révèle relativement limitée pour les enseignes de la grande distribution, car les denrées alimentaires restent assujetties au taux réduit de 5,5%. La Fédération des enseignes de l'habillement souligne ainsi que cette hausse intervient après 6 années consécutives de repli des achats de vêtements. Dans ces conditions, l'augmentation de 0,4% de la TVA, de 19,6 à 20%, ne fait donc pas l'unanimité. Du côté des opérateurs de télécommunications, SFR et Bouygues ont pris le parti de la non-répercussion, tandis qu'Orange et Numericable ont prévu des hausses variant de quelques centimes à quelques euros. A noter que Free reste pour l'heure silencieux sur les prix pratiqués au 1er janvier.