L'homme d'affaires réclamait 15 millions d'euros 

Carlos Ghosn a été pris à son propre jeu. L'ancien président-directeur général (PDG) de Renault-Nissan avait lancé une procédure auprès de la justice néerlandaise pour licenciement abusif, réclamant 15 millions d'euros de dommages et intérêts. Mais le tribunal vient au contraire de le condamner à restituer près de 5 millions d'euros à Nissan et Mitsubishi, estimant que l'homme d'affaires évincé de la présidence pour malversation avait indûment perçu des revenus 'car aucun contrat de travail n'a existé entre lui et l'entreprise'.  'Il manquait la permission nécessaire du conseil d'administration', a précisé le tribunal d'Amsterdam dans un communiqué. Cette somme correspond aux salaires touchés par Carlos Ghosn entre avril et novembre 2018. Ce dernier a annoncé, par l'intermédiaire de ses avocats, qu'il fera appel de cette décision devant la juridiction compétente.

D'autres procédures en cours

Cette procédure est loin d'être la seule dans laquelle est impliqué Carlos Ghosn. L'homme d'affaires est notamment poursuivi au Japon et en France pour plusieurs affaires : le financement de deux fêtes organisées au château de Versailles dont Renault était alors  mécène, des faits d'abus de confiance aggravé mais aussi une affaire de revenus différés non déclarés. Exilé au Liban, depuis sa très spectaculaire fuite de Japon, Carlos Ghosn sera entendu fin mai à Beyrouth pour la première fois par une délégation de magistrats et d'enquêteurs français.