Carlos Ghosn se pose en victime d'un complot, orchestré par "une poignée d'individus sans scrupules"

Carlos Ghosn, lors de sa conférence de presse à Beyrouth, au Liban

Au cours d'une allocution très attendue, l'homme d'affaires de 65 ans a directement mis en cause Nissan, coupable, selon lui, de "collusion" avec le parquet japonais. L'industriel, qui fait l'objet de quatre inculpations, n'hésite pas à parler de "coup monté".

Publié le 09-01-2020 par latribune.fr

L'ancien PDG de Renault-NissanCarlos Ghosn a dénoncé, ce mercredi, un "coup monté" contre lui et s'est dit décidé à "laver son honneur", lors de sa première apparition publique à Beyrouth depuis sa fuite rocambolesque du Japon, où il est accusé de malversations financières.

Devant un parterre de quelque 150 journalistes méticuleusement choisis par son équipe de communication, le capitaine d'industrie déchu, théâtral et doigt accusateur, l'a proclamé: "présumé coupable" par le système judiciaire japonais, il n'avait "d'autre choix" que de fuir face à des accusations "sans fondements". "J'étais otage" au Japon, a-t-il ajouté, arguant de son "innocence". L'homme s'est dit "prêt à rester longtemps" au Liban, tout en précisant qu'il était "prêt à être jugé n'importe où à condition d'avoir un procès équitable".

M. Ghosn, 65 ans, qui fait l'objet de quatre inculpations au Japon, a dénoncé la "collusion, partout" entre Nissan et le procureur japonais, particulièrement au sujet de son arrestation, "un coup monté" selon lui, alors qu'il s'apprêtait à organiser une fusion entre Renault et Nissan. "Mon calvaire inimaginable résulte d'une poignée d'individus sans scrupules et vindicatifs", a-t-il insisté.

"J'ai été arraché à ma famille et mes proches", a dénoncé, débout et gesticulant, Carlos Ghosn.

Présent pour "laver son honneur"

Interpellé en novembre 2018 à la descente de son jet au Japon, l'homme d'affaires avait été libéré sous caution en avril 2019, au terme de 130 jours d'incarc

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