Budget 2023 : les réserves d'«argent magique» du gouvernement

"gilets jaunes": artisans et commercants recus a bercy mercredi

Le gouvernement a présenté lundi 26 septembre son projet de loi de Finances pour 2023. Un texte souvent jugé trop dispendieux, notamment de la part de la droite et du patronat. Le gouvernement se réserve quelques marges de manœuvre. Revue de détail.

Publié le 05-10-2022 par Fanny Guinochet

Le gouvernement goûte très peu les critiques concernant l'afflux de dépenses que contiendrait son budget 2023. Pour lui, tout est pesé, soupesé, maîtrisé. Et son ambition de réduire le déficit public à 5% du PIB, comme en 2022, est bel et bien affirmée, malgré le contexte d'incertitudes qui prédomine en ce moment. Une croissance en berne, une activité qui ralentit, des prix de l'énergie qui s'envolent nécessitent pourtant de mieux protéger les Français.

Ainsi, pas question par exemple de couper dans les enveloppes ministérielles ni de supprimer des postes de fonctionnaires. Bien au contraire. Le gouvernement table sur la création de 11.000 postes - ils viendront remplacer les départs à la retraite -, il maintient les aides à l'emploi et aux entreprises, poursuit la revalorisation des enseignants, augmente le budget de la justice, de la défense, etc.

Alors certes, pour financer ce train de vie, le gouvernement va continuer à s'endetter. Mais, après des années d'argent « magique », la charge de la dette devrait grimper tout au long du quinquennat pour peser 60 milliards d'euros en 2027. Autant dire que la hausse des taux sonne comme une alerte pour l'exécutif. Aussi, le gouvernement cherche-t-il quelques réserves, ici et là, en faisant des paris à plus ou moins long terme, plus ou moins audacieux.

L'espoir de recettes qui se maintiennent

Le premier est l'espoir d'obtenir de très bonnes recettes. L'an dernier, la reprise avait rapporté aux finances publiques une jolie cagnotte d

Lire la suite

Voir la suite...

Les dernières actualités