Trouver d'autres investisseurs

Le chantier naval STX avait tiré la sonnette d'alarme : puisque Brittany Ferries n'avait pas trouvé le financement nécessaire à sa construction, le projet de ferry géant propulsé au gaz naturel liquéfié ne verrait pas le jour. Après deux semaines de silence, l'armement de Roscoff apporte sa réponse: « Notre plan de transition énergétique dont le Pegasis est la pierre angulaire, c'est un programme de 400 millions d'euros ! Tout se mettra en place, mais ça prendra le temps qu'il faudra », a déclaré hier son président Jean-Marc Roué.

L'actionnaire principal de la compagnie maritime, la SICA Saint-Pol de Léon, n'est pas en mesure de financer à elle seule un tel chantier. Il est donc nécessaire de trouver d'autres investisseurs. Mais ils semblent difficiles à convaincre. En attendant, Brittany Ferries commencera dès l'automne par des chantiers plus accessibles, comme rénover certains navires et les convertir au gaz.

De nouveaux atouts pour Brittany Ferries

Pour convaincre des investisseurs, Brittany Ferries dispose néanmoins de nouveaux atouts. La compagnie est sortie de sa période de crise, et a retrouvé le chemin de la compétitivité. Revenue à l'équilibre en 2013, elle renouera cette année avec les bénéfices.

D'autant que de nouveaux marchés s'ouvrent pour elle non loin de son port d'attache. La compagnie danoise DFDS, qui exploitait des liaisons entre Le Havre et Portsmouth s'est retirée du port normand. Ce retrait offre à Brittany Ferries l'occasion d'y renforcer sa présence, et d'y conquérir de nouvelles parts de marchés, pour convaincre des investisseurs.