Bridgestone ferme son usine de Bethune

Bridgestone ferme son usine de Bethune

Bridgestone va fermer son usine de Béthune, invoquant une surcapacité de production de Europe. Alors que 863 personnes pourraient perdre leur emploi, le gouvernement est monté au créneau.

Publié le 17-09-2020 par Esther Buitekant

Plus de 800 emplois sur la sellette


La décision du fabricant japonais de pneus a créé une véritable onde de choc. Bridgestone a annoncé le 16 septembre la fermeture définitive de son entreprise de Béthune dans le Pas-de-Calais. "Ce n'est pas une décision que nous avons prise à la légère", a déclaré Laurent Dartoux, président et directeur général de Bridgestone Europe Afrique et Moyen-Orient. "Des problèmes de marché structurels nous amènent à prendre des mesures structurelles pour préserver la viabilité des opérations de l'entreprise", a-t-il ajouté. Selon le communiqué de Bridgestone, la fermeture du site pourrait intervenir à partir du 'deuxième trimestre 2021'. L'usine emploi actuellement 863 personnes et si le groupe déclare vouloir réduire autant que possible les licenciements secs en reclassant les salariés ou grâce à des mesures de pré-retraite, l'inquiétude est immense. "Il fallait sacrifier une usine, c'était nous, on nous a annoncé comme ça noir sur blanc ce matin, ce sera un plan de sauvegarde de l'emploi", a dénoncé Sébastien Caron, délégué syndical Force ouvrière.


L'incompréhension et la colère du gouvernement


Le gouvernement a immédiatement réagi à l'annonce de la fermeture de l'usine de Béthune, dont Bridgestone assure qu'elle est la moins performante de ses usines européennes. Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a appelé Bridgestone à 'assumer ses responsabilités plutôt que de chercher des prétextes'. Elisabeth Borne, la ministre du Travail,  a de son côté fait part de son 'désaccord total'. 'C'est quelque chose qu'ils ont en tête depuis déjà un petit moment. Ils nous ont menti comme les cyniques qu'ils sont, les dirigeants de Bridgestone", a commenté sur franceinfo, Xavier Bertrand, président de la Région Hauts-de-France. 'Ce qu'on dit aux dirigeants de Bridgestone, c'est : si vous décidez de tout fermer, ça va être un combat, des années de procédures', a-t-il ajouté. Le bras de fer s'annonce rude.

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