Brexit : pourquoi le Royaume-Uni a besoin d'un nouveau modèle économique

Le calendrier du brexit divise les tories

Le chancelier de l'échiquier a proposé de nouvelles baisses de l'impôt sur les sociétés après le référendum du 23 juin. Cette proposition de George Osborne ressemble cependant à une fuite en avant dangereuse.

Publié le 04-07-2016 par Romaric Godin

Quel sera le modèle économique britannique après le Brexit ? George Osborne, le chancelier de l'Echiquier (ministre des Finances), s'est montré clair ce lundi 4 juillet au matin : le même qu'aujourd'hui. C'est, en tout cas, le sens de sa volonté affichée, dans sa première interview de l'après-référendum accordée au Financial Times. Les impôts sur les sociétés devront être réduits à terme à 15 % contre 20 % aujourd'hui et 17 % envisagée pour 2020.

Ce que cherche George Osborne

Ce que propose le locataire du 11, Downing Street, siège de la chancellerie, consiste tout simplement à encore accélérer la stratégie économique mise en place depuis le retour des Tories au pouvoir en 2010. Cette stratégie consiste à allouer des avantages fiscaux et à réduire l'impôt sur les sociétés pour attirer les investissements étrangers. Depuis 2010, l'impôt sur les sociétés a déjà été réduit de 5 points et si les plans de George Osborne sont suivis, la baisse pourrait donc atteindre 10 points. Cette stratégie est donc fondée sur ce que les économistes appellent la « bienveillance des étrangers » (« kindness of strangers »), ou plutôt sur l'intérêt de ces derniers à venir investir outre-Manche. Cette « bienveillance » est naturellement mise à mal par l'incertitude causée par le Brexit et par la baisse attendue de la livre qui réduit la valeur des investissements réalisés outre-Manche, beaucoup d'investisseurs pourraient être tentés de se détourner du Royaume-Uni. Du coup, George Osborne cherche à r

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