Brexit : la City demande cinq ans pour se retourner

Londres reprend le titre honorifique de capitale de la finance

Les grandes banques sises au Royaume-Uni estiment qu'elles auront besoin d'au moins trois à cinq ans pour gérer leur transition dans les meilleures conditions, une fois le Brexit déclenché.

Publié le 09-12-2016 par Jean-Christophe Catalon

Les acteurs de la City veulent un traitement de faveur de la part du gouvernement de Theresa May dans le cadre du Brexit. Ils demandent en particulier de demeurer sous l'égide des lois de l'Union européenne pour cinq ans après la sortie du Royaume-Uni du marché commun. De même que l'autorité de la Cour de justice de l'UE continue d'être reconnue durant cette période en cas de désaccords, selon un document rédigé par des cabinets juridiques pour le compte de ces banques et consulté par Reuters.

L'incertitude sur les conditions de sortie de l'UE inquiète les banques. Une fois l'article 50 du traité de Lisbonne invoqué, la Grande-Bretagne aura deux ans pour sortir du bloc européen. Selon le document, les banques estiment avoir besoin d'au moins trois à cinq ans pour gérer cette transition dans les meilleures conditions.

Le risque de perdre leur "passeport européen"

L'inquiétude est d'autant plus grande chez les établissements financiers que le gouvernement de Theresa May ne semble pas effrayé de passer par un hard Brexit, impliquant une sortie du marché commun.

En octobre, le sous-secrétaire d'État britannique au Commerce international, Mark Garnier, a estimé probable que les banques implantées au Royaume-Uni perdent le "passeport européen", qui leur permet de vendre leurs services dans toute l'Union, après le Brexit.

S'il n'y a pas d'accord sur une transition, il y a un risque que certaines banques ne puissent pas déplacer une partie de leurs activités en dehors du Royaume-Uni

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