Brexit : l'explosion en trompe-l'œil des investissements étrangers au Royaume-Uni

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La chute de l'attractivité économique du pays pour les investisseurs figurait parmi les grandes inquiétudes au lendemain du référendum. Pourtant, la Grande-Bretagne enregistre une année record, un premier effet Brexit ? Pas tout à fait. Explications.

Publié le 24-06-2017 par Jean-Christophe Catalon

Le 23 juin 2016, une courte majorité de Britanniques décidait de voter en faveur du Brexit. Un an après, La Tribune dresse le bilan de douze mois mouvementés, ponctués par le début officiel des négociations entre le Royaume-Uni et l'UE.

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Effet macro-économique ou simple hasard du calendrier ? Alors que les Britanniques se sont prononcés en faveur du Brexit, la même année le Royaume-Uni a réalisé un record d'attractivité. Les flux d'investissements directs étrangers* (IDE) vers la Grande-Bretagne ont été près de huit fois supérieurs en 2016 qu'en 2015, passant de 33 milliards à 254 milliards de dollars. Le pays s'est hissé à la seconde place mondiale derrière les Etats-Unis (391 milliards de dollars de flux entrants), après avoir occupé le 14e rang l'année précédente, selon les chiffres de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced).

Il ne faut pas s'y tromper, cette performance est nullement liée au Brexit. Pour rappel, le montant des IDE sont calculés à partir de la conclusion d'une opération d'investissement. Par exemple, le plus gros deal réalisé sur l'année 2016 concerne le rachat du brasseur britannique SABMiller par le belge AB Inbev pour 101,5 milliards de dollars, soit 40% du total des IDE reçus par le Royaume-Uni cette année. Or, les actionnaires des deux sociétés s'étaient mis d'accord sur cette fusion dès l'automne 2015. Le Brexit a en revanche ralenti la conclusion de l'opération, les deux parties aya

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