Bolloré dans la bataille des bornes

L'essor des véhicules électriques implique le déploiement d'un réseau de recharge sur tout le territoire français. Selon Isabelle Rivière, présidente de l'association Avem (Association pour l'avenir du véhicule électrique méditerranéen), l'Etat pourrait valider la création d'un opérateur unique d'ici l'été. Le réseau constitue en effet une priorité pour le gouvernement, et notamment pour le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, dans le cadre de ses 34 plans de relance industrielle. Pour l'heure, le projet de réseau de recharge national est piloté par Francis Vuibert, un ancien préfet nommé après le départ à la retraite de Philippe Hirtzman. Le déploiement des infrastructures est prévu entre 2015 et 2017, ce qui aiguise l'appétit de 2 industriels de premier plan : Bolloré et EDF.

Quadrillage du territoire (Bolloré)

Bolloré met en avant son expertise dans la réalisation du système de partage de voitures Autolib', à Paris, Bordeaux et Lyon. Pour le réseau de recharge électrique, le groupe prévoit ainsi de réaliser l'ensemble des composants, des systèmes de gestion aux véhicules électriques, sans oublier les batteries et les bornes. EDF, au contraire, pourrait constituer un consortium avec d'autres acteurs de la filière électrique, à l'instar de Schneider Electric ou de Renault. Pour Frédéric Dittmar, directeur général adjoint chez IER, filiale de Bolloré, le réseau de bornes de recharge devra s'inspirer du maillage des stations-service, avec une borne tous les 100 kilomètres. De quoi rassurer les automobilistes, dans l'espoir de voir les ventes décoller.