Bois dans la construction: « il faut flécher la ressource vers la demande locale » (Paul Jarquin, Fibois France)

Paul Jarquin

Face à la crise d'approvisionnement en matières premières, le représentant des 2.400 entreprises de la filière forêt-bois appelle à davantage de « contractualisation à chaque échelle » pour éviter la « prédation » des acheteurs étrangers.

Publié le 04-08-2021 par César Armand

Le bois est définitivement un sujet présidentiel. Dès avril 2018, en visite à la scierie de Saulxures-sur-Moselotte (Vosges), Emmanuel Macron appelait à reboiser massivement et à investir davantage dans les forêts françaises afin de créer « beaucoup d'emplois » notamment dans la construction. Bis repetita, dans son allocution du 12 juillet 2021, le chef de l'Etat a cité, entre autres matières premières, le manque de bois, « ce qui a retardé de nombreux chantiers et fait monter les coûts ».

En trois ans, la part du bois de la construction est en effet passée de 3 à 10% en France, contre 17% à l'échelle de l'Union européenne, 30% en Scandinavie, 70% au Japon et même 90% des maisons individuelles neuves aux Etats-Unis, selon les données de la fédération interprofessionnelle Fibois France (2.400 entreprises adhérentes).

« Beaucoup de spéculation » pour le bois

La Covid-19 a en outre ralenti la production de bois de la même façon que la reprise économique a mécaniquement augmenté la demande pour ce type de matériaux. Il sera d'autant plus prisé qu'il se trouve au coeur de la nouvelle réglementation environnementale des bâtiments neufs dite « RE2020 », applicable au 1er janvier 2021.

La crise d'approvisionnement « nous oblige et nous responsabilise sur un travail de structuration de la filière de la forêt à la ville. Nous ne devons plus être dans le constat que la Chine nous rachète les matières premières », déclare Paul Jarquin, élu président de Fibois France le 26 mai dernier. Pro

Lire la suite

Voir la suite...

Les dernières actualités