13 des 31 sites français du groupe vont fermer

Les syndicats et salariés redoutaient une annonce de cette ampleur. Des craintes confirmées par Boiron le 11 mars avec l'annonce de la suppression de 646 postes en France, soit un quart des effectifs du laboratoire lyonnais dans l'hexagone. 13 des 31 sites français du groupe fermeront leurs portes, parmi lesquels l'usine de Montrichard dans le Loir-et-Cher qui emploie 69 personnes. 'C'est (...) avec beaucoup d'amertume que nous devons aujourd'hui présenter un projet de réorganisation sans précédent. Dans un contexte d'activité en forte baisse en France, nous devons réagir sans attendre et prendre des décisions, certes très difficiles, mais qui seront à même d'assurer la pérennité de notre entreprise', explique la directrice générale de Boiron, Valérie Lorentz-Poinsot, dans un communiqué. Interrogé par Francetvinfo, le maire de Montrichard Damien Henault a pour sa part évoque 'une catastrophe', précisant n'avoir eu aucun contact avec la direction de Boiron au sujet de la fermeture de l'usine de sa commune. 

Le déremboursement en cause 

Le gouvernement français avait annoncé en juillet 2019 une baisse du niveau de remboursement de l'homéopathie, dont l'efficacité est toujours contestée, avant son déremboursement total à partir de 2021. Conséquence logique, les ventes du géant de l'homéopathie sont en chute libre depuis plusieurs mois et l'entreprise a annoncé un bénéfice net en chute de plus de 29 %. Pour les salariés de l'entreprise, ces suppressions de postes sont évidemment une très mauvaise nouvelle et les syndicats ont fait part de leur inquiétude : 'La direction cherche des mesures pour éviter tout débordement social, mais à moindre coût.', a déclaré Isabelle Fréret, responsable de la branche industrie pharmaceutique à la CFE-CGC.