Depuis mi-septembre, Boeing diffuse de courtes vidéos mettant en scène ses salariés. Ces derniers y vantent les qualités du 737 MAX. « La sécurité est au coeur de notre activité. Des centaines d'ingénieurs s'attellent à s'assurer que cet avion soit prêt à 100 %. Quand le 737 MAX sera remis en service, j'y embarquerai avec ma famille » affirme par exemple Jennifer Henderson, cheffe des pilotes d'essais du tristement célèbre 737.

Des voyageurs moins confiants

Les voyageurs sont eux plus méfiants. Selon le cabinet d'études Atmosphere Research, « le 737 MAX est, pour l'instant, un avion non grata... Un avion que les gens ne veulent pas prendre ». Sur les 2 000 personnes interrogées, seulement 19 % des voyageurs d'affaires et 14 % des voyageurs loisirs se disent prêts à monter à bord d'un 737 MAX dans les six mois suivant sa remise en service. Et près de 50 % des personnes ayant répondu à l'enquête sont prêtes à payer plus cher pour éviter de monter dans l'appareil du grand concurrent d'Airbus. Parallèlement, la Federal Aviation Administration (FAA) accuse Boeing d'avoir caché des éléments importants concernant le 737 MAX. Des SMS échangés par des employés révélaient par exemple que le système automatique (le MCAS) rendait l'appareil difficile à piloter (en simulateur). Une nouvelle affaire qui ne devrait pas aider Boeing à regagner la confiance des voyageurs...