Blanchiment, terrorisme : la Banque postale visée par une enquête

La banque postale voudrait lancer sa banque mobile mi-2018

Le parquet a ouvert une enquête préliminaire sur la base d'un rapport de l'ACPR pointant des "carences du système de filtrage" des opérations, notamment les mandats cash, selon le site Les Jours.

Publié le 19-12-2017 par Delphine Cuny

La Banque postale est visée par une enquête préliminaire, ouverte par le parquet de Paris en septembre et confiée à la brigade financière, pour des soupçons de manquements à ses obligations de la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, a révélé le site d'information Les Jours.

« La justice avait été saisie par l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution », l'ACPR, adossée à la Banque de France, qui avait découvert lors d'une inspection « plusieurs faits graves », selon un pré-rapport d'une trentaine de pages élaboré en juin, précise Les Jours.

L'ACPR reproche notamment à la filiale de la Poste un « ensemble de dysfonctionnements » dans le contrôle des clients  (le KYC know-your-customer), en particulier sur les "mandats cash", système permettant de transférer facilement de l'argent à un tiers, que La Banque postale a prévu d'arrêter au 1er janvier, ainsi que son dispositif de gel des avoirs.

Banque syrienne sans filtre

Le gendarme des banques dénonce des « carences du système de filtrage » : elle aurait ainsi supprimé de ce système de filtrage la Saving Bank, une banque d'Etat syrienne figurant sur la "liste noire" de l'Union européenne, car son nom, très commun, déclenchait de nombreuses alertes. Au risque de laisser passer des opérations normalement interdites.

L'ACPR a découvert « plusieurs dizaines d'opérations effectuées au bénéfice de personnes figurant sur des listes de sanctions financières et faisant l'objet de mesures de gel nat

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