Bibendum renouvelle son patron

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Jean-Dominique Senard a vu hier soir son mandant renouvelé à la tête de Michelin. Il est donc encore le seul et unique patron de la firme clermontoise à ne pas être un membre de la famille Michelin.

Publié le 04-11-2014 par Bertrand Dampierre

Nouveau mandat de quatre ans

 

A la suite du décès accidentel de l'arrière-petit-fils du fondateur, Edouard Michelin, lors d'une partie de pêche en 2006, Michel Rollier avait pris sa succession. Michel Rollier était lui-même un membre de la famille, même s'il ne portait pas le nom de Michelin. De 2011 à 2012, il avait assuré la direction du géant mondial du pneumatique avec Jean-Dominique Senard, qui avait été nommé en mai 2012 comme unique gérant du groupe, à la suite du départ à la retraite de Michel Rollier. Ce dernier vient d'être renouvelé à son poste jusqu'au premier semestre 2019.

Son mandat sera donc de quatre ans, conformément à la décision de l'assemblée générale des actionnaires de 2011, qui avait substitué un mandat de quatre ans à l'absence de limite à la durée des mandats des gérants. Il commencera au 22 mai 2015, date de la prochaine assemblée générale ordinaire.

 

 

Un patron atypique pour Michelin

 

Né en 1953 dans une famille de diplomates, titulaire d'une maîtrise de droit et diplômé d'HEC, Jean-Dominique Senard a commencé sa carrière chez Total en 1979, puis a rejoint Saint-Gobain en 1987, où il a occupé divers postes opérationnels ou en rapport avec la finance. A partir de 1996, il est Directeur Financier de Péchiney, dont il deviendra ensuite le Président. Il a eu la lourde charge d'y conduire l'intégration de Péchiney dans Alcan, période sombre où il a vécu « l'épreuve humaine la plus dure » de sa carrière, en essayant de protéger au maximum les salariés de Péchiney. Jean-Dominique Sénard est entré chez Michelin en 2005, comme Directeur financier.

Depuis son arrivée à la tête de Michelin, son comportement surprend agréablement les collaborateurs de l'entreprise. Il est en effet le premier des dirigeants de l'entreprise à avoir noué un dialogue social régulier avec tous les syndicats, et semble vouloir mettre au sein de la vielle dame clermontoise plus de jeunesse et de convivialité, sans pour autant abandonner le culte de la performance et de la rentabilité. Autre singularité : il est aussi le premier et le seul président de Michelin à n'être pas issu de la famille fondatrice.

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