Barcelone : la nouvelle guerre au tourisme de masse

Plage de la Barceloneta

La nouvelle maire de Barcelone Ada Colau, ex-porte-parole d'une association militant pour le droit au logement et proche du parti anti-austérité Podemos, s'est engagée depuis un an dans un plan massif de reconfiguration urbaine de l'industrie touristique. Avec un objectif clair : freiner le tourisme de masse qui dévore à petit feu la ville.

Publié le 11-08-2016 par Constant Méheut

"Tourist Go Home!". Voilà ce qu'on peut lire sur certains murs de la capitale de la Catalogne. Longtemps ville emblématique du tourisme européen (plus de 9 millions de visiteurs l'année dernière), Barcelone voit apparaître depuis plusieurs mois des signes d'exaspération face à un tourisme de masse qui dénature la ville. Ada Colau, la nouvelle maire proche de Podemos, a fait de la lutte radicale contre ce phénomène une mesure phare de son programme politique.

Une urbanisation destinée au tourisme de masse

Ce devait être la clé de la résurrection économique de Barcelone. Et ce le fût. Depuis que la ville a hébergé les Jeux Olympiques de 1992, sa popularité comme destination touristique n'a fait que croître. De 1,7 millions de visiteurs étrangers accueillis à Barcelone en 1990, ce chiffre est monté à 3,1 millions en 2000 et 7,5 millions l'année dernière. Barcelone est aujourd'hui une ville où chacun se doit d'être allé au moins une fois.

La raison de ce succès? Une politique urbaine impulsée dans les années 1990 et orientée explicitement vers le tourisme de masse. Les motivations culturelles, économiques et sociales qui sous-tendaient la stratégie touristique jusqu'alors ont été balayées au profit d'un aménagement urbain visant à faire de Barcelone une capitale mondiale du tourisme.

"Prétendant au rôle de place internationale, Barcelone n'a eu de cesse de faire écho aux modes en matière d'image urbaine. L'effet urbanistique de ceci saute aux yeux dans le nord-est de la ville, a

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