Un concept très innovant

Il est difficile de dire ce qu'est Aptis, sinon un prototype révolutionnaire. Il est en revanche plus aisé de dire ce qu'il n'est pas : il n'est pas un bus, au sens classique de ce terme, ni un tramway. Henri Poupart-Lafarge, le PDG du constructeur de matériel ferroviaire, a d'ailleurs déclaré jeudi dernier, avant qu'Aptis ne soit dévoilé à la presse : « Notre modèle doit être reconnaissable au premier coup d'oeil ».

En revanche, on peut aisément dire de lui qu'il est l'avenir du transport urbain électrique tel que l'imagine Alstom pour répondre aux besoins des villes soucieuses de préserver l'environnement et d'amoindrir l'empreinte carbone de leurs solutions de transports en commun.

Aptis mesure 12 mètres de long et ressemble extérieurement à une voiture de tramway sur pneus. Aptis ne peut transporter toutefois que 95 personnes, beaucoup moins qu'un tramway, mais file à 70 km/h, beaucoup plus qu'un tramway. Ses roues sont orientables, ce qui lui permet d'être très précis et maniable dans les virages, avec un rayon d'action court, et plus encore lors des manoeuvres.

De nombreux atouts

Par ailleurs, Altis a été conçu pour s'adapter à toutes les demandes des villes intéressées. Il se présente donc comme une base, où tout ou presque peut être modifié au gré des besoins des villes clientes et des évolutions technologiques, de sorte que son habitacle, par exemple, est totalement modulable. 

L'emplacement des portes est également modulable. Les batteries peuvent être changées et remplacées par d'autres modèles plus performants. Le rechargement des batteries peut s'effectuer par le sol ou par le toit, en fonction du choix des sociétés de transport en commun et de la configuration de leurs installations de parking des véhicules.

Sur le plan de l'autonomie, le prototype d'Alstom peut soit rouler 200 kilomètres avec un système de recharge nocturne au dépôt, soit, en cas de lignes équipées de points de recharge à l'arrêt, bénéficier d'une autonomie illimitée.

Enfin, Aptis a aussi été conçu pour durer. Sa longévité devrait être en moyenne de 30 à 40 % supérieure à celle des bus classiques, ce qui lui permettrait de rouler pendant 20 ans. Autant d'atouts qui pourraient séduire les opérateurs de transports, comme la RATP, qui le testera sur les lignes 21 et 147 durant le second semestre 2017.