Aux Etats-Unis, Altice se rêve en champion du câble

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Fraîchement introduit à Wall Street, le groupe de télécommunications et de médias de Patrick Drahi souhaite rapidement changer déchelle au pays de lOncle Sam. En témoigne son intérêt pour Charter, le numéro deux américain du câble.

Publié le 29-08-2017 par Pierre Manière

Patrick Drahi ne l'a jamais caché : lorsque le propriétaire d'Altice, le géant des télécoms et des médias, investit dans un pays, c'est pour devenir rapidement « numéro un ou numéro deux ». Les médailles de bronze ou en chocolat, « çane [lui] plaît pas beaucoup », comme il l'affirmait lors d'une audition au Sénat, en juin 2016. Voilà pourquoi lorsqu'il n'arrive pas à figurer dans le top 2, Patrick Drahi n'hésite pas à jeter l'éponge. C'est la raison pour laquelle, il y a huit mois, il a revendu tous ses actifs en Belgique et au Luxembourg. Une première dans l'histoire du groupe.

Aux Etats-Unis, le milliardaire affiche sans sourciller la même ambition que dans tous les pays où il est présent. Aujourd'hui numéro quatre du câble (avec environ 2% du marché, soit 9 milliards dollars), après avoir réuni ses câblo-opérateurs Suddenlink et Cablevision sous la bannière d'Altice USA, Patrick Drahi ne veut pas en rester là. Comme l'a révélé CNBC au début du mois d'août, il songe notamment à s'offrir Charter, qui n'est autre que le numéro deux américain du câble derrière le géant Comcast. A première vue, une telle opération apparaît forcément très difficile à financer. Outre-Atlantique, Charter vaut aux alentours de 180 milliards de dollars, dette comprise - c'est-à-dire près du double d'Altice ! Mais par le passé, Patrick Drahi, chouchou des banquiers et des fonds d'investissement depuis plusieurs années, a montré qu'il n'avait pas son pareil pour trouver des financements et avaler des

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