"Aujourd'hui, l'atome n'est plus la seule option" Sébastien Lecornu

Il faut "fiabiliser" le calendrier de flamanville, declare lecornu

Sébastien Lecornu, secrétaire d’Etat auprès de Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire, détaille pour La Tribune sa vision de l’articulation entre les évolutions respectives du nucléaire et des énergies renouvelables. Selon lui, fermer les centrales nucléaire de façon brutale et unilatérale coûte cher alors qu'il faut développer en parallèle les ENR. Sur le solaire, plusieurs pistes nouvelles sont à l’étude, des toits de la grande distribution aux friches militaires, et un appel d'offre "ENR et patrimoine" va être lancé.

Publié le 05-06-2018 par Propos recueillis par Dominique Pialot

LA TRIBUNE - La programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) pour les périodes 2019-2023 et 2024-2028 est actuellement en cours de discussion. Dans quel contexte se déroule ce débat ?

SÉBASTIEN LECORNU - L'objectif est d'aboutir à une PPE fiable et sincère. Élaborer une PPE qui ne serait pas tenable, notamment sur le plan industriel, conduirait à tuer la transition énergétique dans l'oeuf. On ne va pas reculer en permanence la date d'atterrissage à 50% de nucléaire dans la production d'électricité : à cet égard, la clé c'est l'accélération du développement des énergies vertes.

Après, il y a plusieurs intangibles qui déterminent en partie cette PPE.

D'abord, la sécurité d'approvisionnement qui est assurée par des énergies pilotables (gaz, nucléaire) y compris pour faire face aux pics de consommation et en complément d'énergies intermittentes telles que les énergies renouvelables. Le stockage est en devenir, mais on recherche encore un modèle économique. On devrait tout de même voir apparaître dans ce quinquennat des applications de stockage significatives grâce au plan hydrogène de Nicolas Hulot et aux travaux sur les batteries.

Deuxièmement, notre objectif pour le climat et donc la réduction de nos émissions de gaz à effet de serre est une priorité. Les centrales à fioul auront donc disparu d'ici la fin du quinquennat, tout comme les centrales à charbon situées en métropole. Compte tenu de l'Accord de Paris et de l'action d'Emmanuel Macron, qui est à la pointe du combat pou

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